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 Ayish Saëm

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Ayish Saëm

Ayish Saëm
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Feuille de personnage
Origine : Aggal
Armes et Pouvoirs: Épée noire / Feu et Vent
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Vagabond apatride
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MessageSujet: Ayish Saëm   Ayish Saëm Icon_minitimeMar 2 Sep - 12:45


Présentation d’AYISH SAËM

Informations générales

SURNOM : Le bâtard, le vagabond.
ÂGE : 173 ans.
LIEU DE NAISSANCE : Inconnu. Mais il a grandit à Aggal, dans les Terres Orientales.
RACE : Céleste, de mère Dragonnienne. Cependant, il ne parle pas un mot d’Eolien.
RANG PERSONNALISÉ : Vagabond apatride.
PARTICULARITÉS : Errer sur les chemins en quête de soi-même, c’est cool, mais ça remplit pas l’estomac. Alors Ayish vends son épée à à peu près n’importe qui et accepte à peu près n’importe quels travaux, tant que ça lui rapporte de l’argent. Et comme il est loin d’avoir une morale irréprochable, il arrive aussi que ses mains s’égarent dans des bourses qui ne sont pas les siennes…

Derrière L'écran

PSEUDO/PRÉNOM : Stalker. Si, si, je vous assure.
ÂGE : 17 ans.
SEXE : Devine.
COMMENT T'ES-TU RETROUVÉ ICI : Par la haine.  
FEAT AVATAR : Sharrkan, the Labyrinth of Magi.
CODE DE PRESENTATION :
Spoiler:

Description Mentale

Il n'est pas difficile de se rapprocher d'Ayish. Le vagabond est quelqu'un de très ouvert et se lie facilement aux autres : il adore aller vers les gens, faire de nouvelles rencontres, apprendre à connaitre de nouvelles personnes, et surtout, apprendre d'elles. Sa sympathie, sa légèreté et son insouciance font qu'il apparait tout de suite comme quelqu'un d'amical avec qui il n'est pas difficile de partager des fous rires.  Toutefois, son absence notable de timidité fait aussi qu'il n'hésite jamais à exprimer ce qu'il pense, quitte à se montrer parfois assez désagréable avec ses interlocuteurs. Ayish déteste l'hypocrisie et la franchise et la dureté de ses propos lui ont déjà attirés un certain nombre d'ennemis. On lui a déjà fait la remarque qu'il manquait de considération envers ce que pouvaient ressentir les autres. Certains sont même déjà allé jusqu'à affirmer qu'il n'avait "aucune sensibilité" - alors qu'à la vérité, il est tout simplement dépourvu du moindre tact.

Le jeune homme ne manque pas de courage, voire même de témérité. Ayish est de nature impulsive : chez lui, l'action vient avant la réflexion, et dans les situations de danger, c'est son instinct qui parle en premier. Bien sûr, cela ne signifie pas qu'il n'est pas intelligent et qu'il ne réfléchit jamais, au contraire : dans ses moments de calmes, le jeune homme passe beaucoup de temps à s'interroger sur un nombre incalculable de choses et cherche en permanence à faire évoluer sa pensée, car il considère que sa liberté physique est inutile si elle ne s'accompagne pas d'une certaine liberté de l'esprit. Il essaie de se débarrasser des préjugés qu'il peut encore avoir et tente également d'éviter les jugements trop hâtifs. Mais s'il apprécie généralement de débattre avec quelqu'un dont l'opinion est différente de la sienne, il a beaucoup de mal à contenir sa colère quand il fait face à du racisme ; le plus dur pour lui étant sans doute de retenir ses penchants violents et de conserver un semblant de calme. Il peut comprendre ce mépris qu'ont certains envers d'autres races, dans le sens qu'ils sont des conséquences de l'histoire. Il peut le comprendre, oui - mais l'accepter lui est tout bonnement impensable.

S'il lui arrive souvent de penser à lui-même avant de penser à d'autres, Ayish n'est pas pour autant un mauvais bougre. Vraiment. Si vous êtes en train de vous vider de votre sang dans une ruelle sombre, il ne pensera pas (enfin, pas tout de suite) à en profiter pour vous voler votre bourse et s'arrangera quand même pour vous sauver si c'est dans ses moyens. D'ailleurs, si vous êtes dans le besoin de manière générale, il ne rechignera pas (trop) à vous aider. Par contre, il n'apprécie pas les radins, et vous avez intérêt à faire quelque chose pour lui en retour, car il considèrera que vous avez désormais une dette envers lui. Bien sûr, si vous êtes fauchés, il n'exigera pas de vous une compensation financière ; et à vrai dire, même si vous avez de l'argent, il ne vous en demandera pas à moins d'être dans une situation de nécessite extrême. En revanche, il apprécie les choses simples : recevoir un repas et l'hospitalité, même pour une nuit, lui est par exemple toujours agréable. D'ailleurs, l'importance qu'il accorde aux dettes ne va pas que dans un sens : faites quelque chose pour lui, et il insistera pour à son tour faire quelque chose pour vous. Certains diront qu'il a un certain sens de l'honneur, d'autres que cet apparent refus de la gratuité est un vestige de sa vie de commerçant basée sur les échanges. Ayish, lui, se contentera de dire qu'il déteste se sentir redevable envers quelqu'un, car il ne se sent plus libre d'agir comme il le souhaite envers cette personne.

Et sa liberté, il y tient. Plus que tout au monde.


Description Physique

Ayish a l'habitude d'attirer les regards. Quelque soit l'endroit où il passe se trouvent toujours des yeux interrogateurs pour le suivre, parfois discrets, parfois moins ; le jeune homme intrigue, attise les curiosités de part son physique qui semble au premier abord inclassable. Ses longs cheveux blancs, ne sont-ils pas caractéristique de la peuplade des Elfes Noirs ? Et pourtant, les extrémités de ses oreilles sont parfaitement rondes ; quand à sa peau, elle ne possède pas la moindre teinte grisâtre. Elle est brune, comme celle d'un certain nombre de Dragonniens. Mais quelqu'un l'a-t-il déjà vu en compagnie d'un dragon ? Force est de reconnaitre que personne ne l'a jamais vu s'approcher de créatures ailées. Alors, si ce n'est ni un Elfe, ni un Dragonnien, serait-ce un Céleste ? Impossible : il ne possède pas d'ailes. Dans cette société d'après-guerre où chaque être est catégorisé selon sa race, et où l'on se fait accepter ou haïr en fonction de son apparence et de l'endroit où l'on se trouve, Ayish est une anomalie dérangeante qui perturbe les esprits.

Ayish s'est habitué à ces regards inquisiteurs. Loin de s'en montrer gêné, il en joue : à ceux qui le regardent trop intensément, le jeune homme s'amuse à lancer des sourires et des clins d’œils charmeurs. Parfois même, il s'avance vers eux d'une démarche féline et leur demande avec une fausse innocence la raison pour laquelle ils les fixent de cette manière, se délectant de leur gêne et de leurs excuses - quand certains, bien sûr, daignent en faire. Et si on ose le questionner à propos de ses origines, il répondra sans la moindre gêne qu'il n'est qu'un bâtard. Après quoi, il sera inutile d'insister davantage, car il poursuivra sa route sans donner d'éclaircissement supplémentaires.

Mais ses proches savent. Ils savent que sur son dos, deux longues cicatrices courent le long de ses omoplates, dernières traces des longues ailes blanches qu'il possédait autrefois et dont il ne veut plus entendre parler. Ils savent qu'il refuse l’appellation de Céleste, ce peuple qui lui est étranger et auquel appartient un père qu'il n'a jamais connu ; père dont il tire pourtant sa "race", ses yeux verts et sa chevelure blanche, lui-même ignorant si son géniteur n'avait pas d'origine elfe noire. Mais peu lui importe. Ayish affirme n'appartenir à aucun peuple, et n'accepte de se revendiquer qu'en tant que "Métisse", ou autres synonymes peu flatteurs. Ainsi, il se dit sans patrie et n'accorde sa loyauté à aucun dirigeant. Nombreux sont ceux à l'avoir entendu dire que les chemins seuls étaient sa véritable maison.

Aux troubles causés par son apparence vient s'ajouter celui de le voir en possession d'une arme qu'il est peu commune de voir entre les mains de n'importe quel vagabond : une épée à la lame noire et à la garde dorée, forgée par les Elfes Noirs et ordinairement maniée d'eux seuls. Il s'agit d'un don de son oncle, commerçant Dragonnien qui, s'étant spécialisé dans les échanges avec ce peuple, avait réussit à s'en procurer une et la lui avait offerte à l'occasion de son premier siècle. Depuis, il en prend le plus grand soin et ne perd pas une occasion de s'entrainer. Ayish est agile et ne manque pas de force ; cependant, faute d'avoir eu un véritable maître, sa façon de la manier relève plutôt de l'instinct que d'une réelle technique. Il est certain qu'il possède un réel talent, mais celui-ci reste brut, inexploité, loin de son potentiel maximal - et s'il est jusque là sortit vainqueur de nombreux affrontements, il ne fait aucun doute qu'il n'aurait aucune chance face à un adversaire réellement expérimenté. Il en a conscience, et c'est pourquoi il recherche une personne capable de lui enseigner l'art de l'épée en bonne et due forme.

Histoire


Au fond, on n’a jamais réellement su d’où je venais.

Ma mère, Dragonnienne des Terres orientales, étaient commerçante. Elle  voyageait régulièrement aux quatre coins de Mëssyath en quête de bonnes affaires, parfois pour de très longues durées.  Et un jour, après une absence de presque deux ans, elle a débarqué  à Aggal avec un poupon de quelques mois dans les bras, a annoncé  de but en blanc que cet enfant était le sien et qu’elle l’élèverait ici même. Tout simplement. Malgré les questions dont on la harcela,  elle refusa de dévoiler l’identité du père ; selon elle, leur histoire n’avait été que passagère et il n’était même pas au courant de l’existence de son enfant, donc ça n’avait pas vraiment d’importance. Je crois que je peux affirmer sans trop me tromper que ma mère n’était pas du genre à se compliquer la tête.

En d’autres circonstances mes grands-parents auraient été ravis, malgré l’anonymat de mon père ; étant donné que leur fille avait toujours déclaré qu’elle ne se marierait jamais et que leur fils tenait les enfants en horreur, ils désespéraient d’avoir un jour des petits-enfants à choyer.  Cependant, pour ces deux fiers guerriers qui s’étaient illustrés lors de la Guerre des Cieux, les petites ailes blanches qui s’agitaient dans mon dos étaient les pires des immondices. Ils n’étaient d’ailleurs pas les seuls à le penser : mon oncle m’a raconté qu’en plus de ses propres parents, beaucoup sont ceux à avoir tourné le dos à ma mère. Pourtant, elle est toujours restée intraitable quand  à sa décision de m’éduquer elle-même, dans cette ville où elle avait grandie, et déclarait qu’elle n’avait besoin de la bénédiction de personne.

Certains ont loués son courage. Mais moi, tout ce que j’en sais, c’est que j’ai vécu l’enfer.

N’allez pas croire que je ne lui suis pas reconnaissant de m’avoir élevé. Simplement, son amour seul n’a jamais été suffisant pour m’empêcher de sentir le dégoût dans le regard des autres. Les ailes que je portais étaient pour moi une véritable malédiction : je les haïssais à un point inimaginable. Me faire traiter de « Céleste » était pour moi la pire des insultes et me donnait des accès de violences que les adultes avaient bien de peine à contrôler. Je jalousais les dragons des autres enfants de mon âge, qui eux, m’écartaient de leur jeu ; certains avaient hérités de la haine de leur parents, d’autres avaient peur de se retrouver mit à l’écart si on les voyait me parler autrement que pour me couvrir de moqueries. Et j’avais mal. J’avais honte d’être ce que j’étais. Je refusais de m’accepter, et toutes les tentatives de ma mère pour faire en sorte que je cesse de me renier étaient vouées à l’échec. A cette époque, j’aurais tout donné pour pouvoir être comme les autres enfants d’Aggal.

Et cette obsession est allée beaucoup trop loin.

Un jour, un gamin de mon âge me dit de « rentrer chez moi ». Ses amis se mirent tous à reprendre cette phrase en cœur, et bientôt, ils furent une dizaine à m’encercler en me scandant ces trois mots. J’étais pétrifié. Pour la première fois, je ne savais pas quoi répondre à leurs insultes, et pour cause : je ne comprenais pas. Chez moi, c’était ici. Je n’avais jamais rencontré de Céleste, je ne parlais pas l’Éolien ; je ne connaissais rien d’eux, pas même mon géniteur. Et on me demandait de partir chez de parfaits inconnus, juste à cause de ces choses horribles qui poussaient dans mon dos ? Qu’importait la mère qui m’avait élevé, la ville t où j’avais grandis, la langue que je parlais ; mon apparence, c’était ça qui, dans ce monde, devait décider de ma place ?

Et je devrais accepter ça sans rien dire ?

Je me suis enfui, poursuivis par leurs cris moqueurs. Des larmes amères roulant sur mes joues, je suis rentré chez moi et j’ai couru dans la cuisine. J’ai attrapé le couteau dont ma mère se servait pour découper la viande, puis de ma main libre, j’ai fermement saisi l’une de ces excroissances immonde qui défigurait mon dos. La haine surpassa la peur. Avec des sanglots bruyants, j’ai serré ma main autour de la poigne et j’ai brutalement enfoncé la lame dans cette abomination. Le sang gicla. Mes plumes blanches devenues rouges s’étalèrent au sol.

Mon hurlement fit écho à celui de ma mère, qui venait d’entrer dans la pièce.

La douleur…je n’avais jamais connu une telle douleur. Encore aujourd’hui, je tremble à ce souvenir. Je tombai par terre, incapable de cesser de crier, incapable de terminer mon geste en arrachant mon autre aile, incapable de ne serait-ce que d’avoir une pensée cohérente. Ma mère se précipita vers moi, voulu me prendre dans ses bras ; je crois qu’elle était en larmes ; mais  je la repoussais avec violence sans la reconnaitre, la griffais, la frappais aveuglément,  et elle fût contrainte de me lâcher. Je ne désirais qu’une chose,  que cette douleur atroce s’arrête enfin. En cet instant, j’aurais accueilli la mort comme une délivrance. Finalement,  un homme a accouru, sûrement alerté par nos cris, et m’a plaqué au sol, réussissant à me maitriser alors que je nageais toujours en plein délire.

Il m’a regardé dans les yeux, et puis soudain, tout est devenu noir.

Quand je me suis réveillé, trois jours avaient passés. J’étais dans un état brumeux, je ne savais pas où j’étais, et mon dos me brûlait douloureusement. Je mis un certain temps à comprendre que je me trouvais dans une des salles du dispensaire de la ville, et il me fallut encore quelques minutes supplémentaires pour me rappeler de ce qu’il s’était passé.  Cet inconnu avait probablement utilisé de la magie pour m’endormir…mais alors, mes ailes ?  Je tentai de les remuer, sans succès. C’est comme si…comme si mes muscles ne fonctionnaient plus. Comme si quelque chose manquait. Mon sang se glaça dans mes veines, je remarquais le bandage sur ma poitrine. Je tournai lentement la tête : derrière mon dos, il n’y avait rien. Je réalisais alors qu’on m’avait amputé de l’aile que je n’avais pas eut le temps de couper.

J’écarquillais les yeux, puis je fondis brutalement en larmes.

Personne, du personnel soignant ou de ma famille, ne parvint à me calmer. Moi-même, je crois que je ne comprenais pas pourquoi je pleurais. Oh, bien sûr, il y avait la douleur – mais elle était infime en comparaison de celle que j’avais ressentie quand le couteau avait sectionné mon aile. Alors quoi ? Cette sensation de vide dans mon dos, n’était-ce pas ce que j’avais toujours souhaité ? Si, bien sûr. Désormais, plus personne ne pouvait me traiter de Céleste. Pourtant, en cet instant, toute la haine aveugle que j’avais nourrie à leur encontre avait disparue, et je me rendais compte de la complète inutilité de mon geste. Je n’étais certes plus un Céleste, mais je n’étais - et ne serais jamais  - le Dragonnien que je rêvais d’être. La seule chose qui avait changée, c’était qu’en me débarrassant de mes ailes, j’avais perdu l’unique identité qu’on daignait me reconnaitre.

Et même si je n’avais jamais voulu de cette identité, j’avais l’écrasante certitude qu'à partir de maintenant, aux yeux du monde, je n’étais plus personne.

Ma vie changea. Désormais, les autres enfants me laissaient tranquilles. La nouvelle de mon geste s’était répandue et en avait horrifié plus d’un : il n’y eut plus personne pour oser se moquer de moi, et je surpris parfois des regards de pitiés de personnes qui autrefois n’hésitaient pas à afficher leur mépris. Cela ne me réjouissait pas plus qu’avant, mais qu’importait. Si les gens avaient changés d’attitude à mon égard, moi non plus, je n’étais plus le même. L’avis des autres avait perdu cette importance autrefois souveraine que je lui accordais. La prise de conscience qui avait suivit la perte de mes ailes m’avait changé ; certains diraient que j’avais grandis. J'avais compris que si je désirais devenir quelqu'un, il fallait que je cesse de chercher à être ce que je n'étais pas ; que la vraie réponse était ailleurs que dans le regard des autres. Et depuis lors, cette quête d'identité m'a suivit tout au long de mon existence.

Ma mère et moi avons déménagé dans un autre quartier, et j'eus enfin une enfance normale. S'il y en eut plusieurs pour me poser des questions à propos de ma race, elles étaient principalement due à la curiosité, et j'eus bientôt des amis qui n'y accordèrent aucune importance. Oh, bien sûr, de temps en temps, je percevais quelques réflexions désagréables, mais j'appris à en rire à leurs dépends ; ce fut à mon tour de me moquer des autres.
Adolescent, je commençais à travailler dans le commerce de mon oncle. Il n'était pas particulièrement chaleureux avec moi et n'hésitait jamais à se montrer sévère, mais il était juste, et je faisais tout pour qu'il n'ait pas à se plaindre de moi. J'avais très tôt compris que derrière son côté bourru, il avait un grand cœur. Il a fait énormément de choses pour moi : en plus de m'apprendre à maitriser la magie que j'avais hérité de ma mère et qui me permettait de générer des flammes, c'est lui qui m'aida à surmonter la mort de cette dernière, décédée de maladie alors que j'avais 98 ans. Il s'agissait de sa sœur, et sa douleur devait être aussi grande que la mienne ; pourtant, jamais il ne pleura devant moi, et lui que répugnaient pourtant les contact physiques me laissa plusieurs fois fondre en larmes contre lui.

Puis les années et les décennies passèrent. Je grandissais, et avec moi l'impression qu'il me manquait quelque chose d'important. Quelque chose que je ne trouverais pas ici. Mes yeux s'attardaient de plus en plus souvent sur des cartes de Mëssyath, je rêvais de paysages inconnus, l'appel du voyage se faisait de plus en plus fort. Aggal m'étouffait ; j'étais avide de nouveautés, de découvertes, de rencontres. Je souhaitais en apprendre plus sur les autres peuples, et aussi sur moi-même.

Et c'est sans aucune surprise qu'un jour, je me décidais à quitter la ville pour me lancer dans un tour du monde.


***

- Alors, ça y est, tu pars ?

Ayish, qui terminait de préparer son sac, leva les yeux vers son oncle. Ce dernier se tenait dans l'embrasure de la porte, les bras croisé, et le regardais d'une manière que le jeune homme ne parvint pas à déchiffrer.

- C'est pas ton genre, de poser des questions dont tu connais déjà la réponse, se contenta-t-il de répondre avec un léger sourire.

- C’est dommage. Ton aide m’était précieuse.

Le plus jeune eut l'air étonné, puis se mit à rire.

- Hé, tu t’es bien démerdé sans moi pendant un siècle ! Me dit pas que t'essaies de me retenir ?

- Non. Ta mère me répétait souvent que tu t'en irais un jour.

Ayish cessa de sourire. Après quelques secondes de silence, il boucla son sac et se leva, faisant face à son oncle.

- Je...j'en ai besoin. Tu sais...m'a place n'a jamais été ici. En fait, je ne suis pas sûr qu'il existe une place pour moi, quelque part en ce monde. Et je pars chercher qui je suis, parce qu'au fond, je crois que je ne l'ai jamais vraiment su. Je ne sais pas si ce voyage m'apportera une réponse, mais...je ne peux plus rester ici. Tu sais, rajouta-t-il après une courte hésitation, je...enfin, je te suis très reconnaissant de ce que tu as fait pour moi. Sans toi, je ne sais pas bien ce que je serais devenu. Probablement pas grand chose. Alors...merci.

L'autre ne répondit rien. Ayish resta un instant immobile, en attente d'une réaction. Finalement, comme celle-ci ne venait pas, il mit son sac sur l'épaule.

- Bon ben...salut ?

Toujours pas de réponse. Il hésita un peu, puis finit par se diriger vers la porte d'entrée. Mais alors qu’il s’apprêtait à sortir, son oncle s’avança soudain et posa une main sur son épaule pour l'arrêter.

-  Hé, Ayish…

Ce dernier tourna la tête vers lui, curieux de savoir ce qu'il pouvait encore bien lui vouloir.

- Ouais ?

- Tu sais, je…enfin, je t’ai toujours considéré comme mon fils. Alors…

Ayish le fixa, étonné, et un silence gênant s’étala entre les deux hommes. Finalement, le plus jeune se gratta la nuque, mal à l’aise, et eut un sourire que quiconque ne le connaitrait pas aurait pu qualifier de timide.

- Ouais, je sais. T’inquiètes, je prendrais soin de moi, tonton.

Ce dernier grommela vaguement quelques choses, puis retourna dans l'arrière-boutique. Le métisse fixa longuement la porte où il avait disparu, puis laissa son regard errer sur le magasin. Au fond, peut-être que cet endroit était un peu comme un "chez lui". Il s'y sentait bien. Et après tout, son oncle ne lui avait-il pas toujours fait comprendre qu'il y avait sa place ? Il était certain que s'il continuait à travailler ici, l'homme finirait par le lui léguer en héritage. Et, après tout, il lui serait tout à fait possible de se contenter de cette existence tranquille ; il y serait même peut-être heureux. Ayish essaya un instant de s'imaginer vivre cette vie.

Puis il eut un sourire, et sortit sans se retourner.


Pouvoirs

De ses origines Célestes, Ayish hérita de la maitrise du vent : il est capable de soulever des bourrasques de puissance et d’ampleur plus ou moins grande et de les diriger là où il le désire. Quant au sang dragonnien qui coule dans ses veines, il lui offre le pouvoir de créer des flammes directement depuis ses mains sans souffrir de la moindre brûlure.  

Cependant, s’il sait contrôler d’une manière tout à fait acceptable le feu qu’il génère, il se révèle très maladroit quand il s’agit d’agir sur le vent. Ses bourrasques sont loin de manquer de puissance,  mais c’est justement l’un de ses problèmes : leur force et leur brutalité est telle qu’il lui est impossible de s’en servir pour attiser ses flammes, alors qu’il souhaiterait associer ses deux pouvoirs. De plus, leur direction est souvent aléatoire, et s’il souhaiterait également parvenir à en diminuer l’ampleur afin de réussir à former des sortes de tunnels de vents, cela ne reste pour l’instant qu’un vague objectif encore lointain. Là où il a grandit, personne ne maitrisait de capacités liées à l’air, et de ce fait, personne n’a jamais pu lui enseigner quoique ce soit à ce propos. Il s’entraine donc seul, mais avec la cruelle impression de ne parvenir à rien.

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MessageSujet: Re: Ayish Saëm   Ayish Saëm Icon_minitimeDim 7 Sep - 12:56

Et c'est terminé ~♫
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MessageSujet: Re: Ayish Saëm   Ayish Saëm Icon_minitimeDim 7 Sep - 13:50

Et c'est validé, petit réfractaire ! ♥
J'ai beaucoup apprécié ton histoire, je sens que ce petiot va être très intéressant !

... Et je ne te dis même pas que le reste du fo est ouvert, comme tu te l'es permis avant. è_é
*Tape*
Amuse-toi bien quand même ! o/
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MessageSujet: Re: Ayish Saëm   Ayish Saëm Icon_minitime

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