Lunatique. C'est un terme qui lui vient de sa manie à se désintéresser de quelque chose pour se plonger dans un livre pour vérifier une donnée, écrire une note, poser à plat une idée qui ne repassera peut-être jamais plus dans son crâne d'elfe. Si d'aventure ses idées se soldent par un échec, il lui faudra un moment de déprime pour s'en remettre, jusqu'à ce qu'une autre idée jaillisse et lui fasse oublier la précédente. Peut-être cela pourrait être plus justement appelé des troubles de l'attention.

Patoche est empli de contradictions, dans sa manière d'être ou d'agir. Il sera le premier à dire qu'il est couard, et pourtant il n'arrive jamais réellement à éviter les situations que même les pires têtes brûlées éviteraient. Peu agile de ses mains, il aime à pratiquer la création de potion. Absolument pas empathe pour un sou, il a décidé de s'intéresser de plus près à la faune de Mëssyath.

Toujours particulièrement enthousiaste, pour tout, il n'hésitera pas à proposer de l'aide, tant que l'entreprise ne semble pas dangereuse. Particulièrement s'il peut, au passage, apprendre quelques fonctionnements intéressants. Cependant, il vaut mieux éviter de trop compter sur lui. Sans que ça soit de la mauvaise volonté, il a tendance à oublier, ou à être simplement une vraie catastrophe ambulante...

Son manque d'organisation ne l'a tout de même pas empêché de partir en voyage. Son but a toujours été de parcourir le monde dans toutes les directions, pour en étudier et comprendre la faune et la flore.

Les cheveux auburn, presque roux de Patoche lui tombent jusqu'à la mâchoire, et encadrent un visage fin, aux traits certainement coupés à la serpe. Il porte le bouc, même si lorsqu'il oublie de se raser il arrive que celui-ci se transforme en un joyeux fouilli poilu. Son regard bleu est souvent perdu dans ses pensées, ou bien craintif lorsqu'il réalise qu'il a commis une gaffe.

La vie qu'il a choisi, bien qu'éloignée de celle des nomades du peuple de sa mère, lui a laissé sur les mains de fines cicatrices, majoritairement dues à des expériences ratées et des feuilles un peu trop agressives. Ses doigts sont généralement tâchés d'encre plus ou moins récente, même s'il prend, à défaut de soin de sa personne, toujours le temps d'être propre. Il n'est d'ailleurs pas spécialement musclé, même si ses jambes ont l'habitude de le porter loin et vite - c'est parfois nécessaire.

Une rencontre avec un animal un peu trop sauvage a raccourci une de ses oreilles, ce qui l'a poussé à toujours avoir quelque chose sur la tête, peut-être son seul signe de coquetterie. Son autre oreille porte un clou, vert vif.

Ses origines d'elfe des bois se remarquent quant à sa taille, car il ne dépasse pas les 1m75. Il protège toujours son visage par un large chapeau, assorti à sa tenue, ce qui lui permet de ne pas avoir le tein trop marqué par le soleil.

En parlant de ses vêtements, il est parti du principe qu'un explorateur mage, comme il se plait à s'appeler, se devait de porter une robe de mage, bien que celle-ci soit ouverte pour faciliter la monte et qu'il porte en dessous une chemise de lin et un pantalon. Une cape et un chapeau, pointu tant qu'il ne pleut pas trop dessus, vient généralement terminer sa tenue.

Avant d'être Patoche le lunatique, nom sous lequel l'elfe est connu, ce fut une histoire d'amour, de jeunesse, aussi brève qu'intense. Le père était un elfe des bois dont on entendit plus jamais parler, et la mère un haut elfe du nom d'Hyrial Tarendyl. Il ne fallut pas longtemps à Hyrial, après que sa caravane ait quitté le village de son amant pour réaliser qu'elle était enceinte. Elle aurait pu songer à retourner voir le géniteur, mais n'avait ni envie de l'emmener dans sa vie, ni celle de devenir sédentaire. Elle emporta donc la paire de boucles d'oreilles offerte par l'elfe des bois et un "cadeau surprise" au creux du ventre, bien décidée à élever cet enfant ainsi.

Parnehys Tarendyl naquit donc de cette union, et sa mère trouva bientôt un époux, lui donnant de nombreux frères et soeurs. Son père adoptif acceptait bien l'aîné d'Hyrial, même s'il s'intéressait peu à ce que lui enseignait, c'est à dire le tir à l'arc.

L'enfance, l'adolescence de Parnehys se passa sans heur, quand bien même il était plus motivé par l'idée de passer la nuit à lire plutôt que la journée à chevaucher, par les cours de magie plutôt que ceux de maniement d'arme.

S'il n'ignorait pas que ses origines étaient différentes de celle de ses frères et soeurs, il n'en concevait pas d'amertume particulière, mais ce fut cela qui le fit s'intéresser à la culture des elfes des bois, et plonger dans l'alchimie. Il était également particulièrement intéressé par la faune et la flore, sans forcément réaliser le danger que celles-ci pouvaient représenter.

Cela entraina plusieurs frottements, majoritairement avec son beau-père, et dès qu'il le put Parnehys quitta sa famille pour pouvoir étudier librement et la magie et la confection de potions. Sa mère lui demanda simplement d'emporter une des boucles d'oreilles qui avaient appartenu à son vrai père, ce qu'il fit sans hésitation.

En un sens, le jeune elfe s'épanouissait dans sa nouvelle vie, toujours prêt à apprendre de nouvelles choses même si celles-ci n'étaient pas forcément les plus utiles. Il rencontra un groupe autoproclamé de mages, qui avait pour but d'étudier la magie du monde sous toutes ses formes. Avec ses idées farfelues, il se sentait particulièrement à l'aise parmi eux, et ce furent ses premiers amis qui lui donnèrent le surnom de "Patoche", parce que l'elfe avait un bon coup de main lorsqu'il s'agissait d'écrire les théories les plus abracadabrantesques.

Il resta avec eux un long moment, à étudier et à rédiger des traités obscurs que personne ne lisait, mais la frustration de rester dans le théorique fut plus forte, et il se décida à les quitter pour explorer le monde. En un demi siècle, il devint un expert en faune messyane, quand bien même ses théories sur les espèces n'étaient clairement pas acceptées par tous.

Ce fut ainsi qu'il disparut, après avoir voulu prouver à quelqu'un qu'il avait raison d'écrire que les Eskërens ne pouvaient pas se téléporter dans les coins. On le vit partir dans les marais avec deux planches rattachées par des charnières dans le dos, et on entendit plus jamais parler de lui...

Sans réellement être conscient que tous le pensent morts, Patoche continue simplement à étudier les créatures des marais et à éprouver ses théories. S'il n'a peut-être plus la totalité de son esprit, et qu'on pourrait douter de sa version sur les raisons de sa survie - on ne saura certainement jamais ce qui s'est réellement passé - après un bon bain et quelques vrais repas, il serait presque certain que Patoche le lunatique referait surface...

Magie élémentaire : Ayant totalement délaissé l'art du combat - du moins autant que possible et dès qu'il le put - Patoche s'est plutôt entrainé à essayer de plier les éléments à son bon vouloir plutôt qu'en utiliser un en particulier. Ses pouvoirs ne sont pas encore si développés que ça, mais malgré tout il a une certaine empathie avec les éléments.

Alchimie : Intéressé depuis tout jeune à la création de baumes et de potions, Patoche pratique avec enthousiasme à défaut de réussite. Il réussit, en mêlant les connaissances des elfes des bois à sa conception de la magie, à enfermer des effets magiques dans des fioles.